23 février 2022

Un miracle confirmant le Calendrier Traditionnel de l'Église¹

 

Un miracle de Saint Jean (Maximovitch),

Archevêque de Shanghai et de San Francisco (1896 – 1966)

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Description générée automatiquement L'archevêque Jean est un saint contemporain, une personnalité spirituelle exceptionnelle du vingtième siècle, un véritable don de la Grâce à une époque frappée par la sécheresse, à un moment où, bien que l'on parle et écrive beaucoup sur la vie spirituelle orthodoxe, il incarne la foi orthodoxe, la sainteté, en paroles et en actes.

Le bienheureux Vladika Jean, doté par notre Seigneur de talents exceptionnels, s'est fait un trésor de vertus chrétiennes : son absence de ruse et sa folie volontaire pour l'amour du Christ ont fait de lui un diamant précieux de l'Église du Christ, un prophète porteur de l'Esprit, un ascète strict, un praticien infatigable de la prière, un chercheur indomptable du Royaume des Cieux, un gardien intransigeant de la Sainte Tradition et un champion militant de la vraie foi orthodoxe.

Il excella dans ces efforts et devint aimé des brebis raisonnables du peuple de Dieu comme un artisan de paix, un ministre de la réconciliation, miséricordieux, juste, doux, tranquille, patient, persévérant, un enseignant, un bon berger, un intendant de la grâce et un dispensateur de celle-ci à ses frères, proches ou lointains, car il n'avait devant lui que des frères, bien que beaucoup d'entre eux aient comploté contre lui, l'aient calomnié et persécuté.

Saint Jean était vraiment une source vivante et inépuisable de sainteté. Même après sa mort, ses guérisons et ses diverses et innombrables interventions miraculeuses continuent d'attester de sa sainteté, de l'authenticité de son témoignage, de sa présence divine et de son action en ces derniers temps d'apostasie et d'éloignement de la véritable règle de la foi orthodoxe et de son mode de vie.

 Un document très impressionnant publié à l'occasion du vingtième anniversaire de son repos a appuyé, comme beaucoup d'autres témoignages de ce type, pour que la sainteté de ce saint homme soit proclamée de manière officielle. Elle disait, entre autres choses :

"Le bienheureux archevêque Jean Maximovitch (1896-1966) était considéré comme un saint de son vivant. Manifestant de nombreuses formes de sainteté orthodoxe, il était à la fois un théologien inspiré par Dieu et un fol en Christ, un hiérarque missionnaire zélé et un nourricier des pauvres, un ascète sévère et un père empli d'amour pour les orphelins. Comme Moïse, il a délivré ses troupeaux de l'oppression, les faisant passer de la Chine communiste au monde libre ; comme les premiers apôtres, c'était un thaumaturge qui a accompli d'innombrables miracles et guérisons. Homme de prière intense et incessante, il était reconnu par beaucoup comme un authentique Saint Ancien dans la tradition des grands startsi russes. Possédant le don de clairvoyance, il répondait aux pensées des gens avant qu'ils ne les aient exprimées, et entendait et répondait mystiquement à leurs prières sur de grandes distances. Cependant, ce ne sont pas ses étonnants actes de clairvoyance et de guérison qui ont tout d'abord attiré les gens vers lui ; au contraire, c'est l'abondant amour semblable à celui du Christ qui a jailli de lui. Il n'a pas cessé de donner cet amour mutuel encore aujourd'hui, y compris à ceux qui ne l'ont pas connu de son vivant"2.

L’événement miraculeux et marqué par la Grâce, qui s'est produit quatre ans après son repos bienheureux, souligne et atteste de son adhésion scrupuleuse, tout au long de sa vie terrestre, à la Sainte Tradition de l'Église orthodoxe.

La Tradition orthodoxe a été terriblement attaquée par le mouvement oecuménique, qui a vu le jour au début du XXe siècle, avec tous ses désagréments (innovations, modernisme, introduction du nouveau calendrier, reconnaissance des hérétiques, prière commune et communion liturgique avec eux, etc.)

Le Saint Archevêque Jean a exprimé son opposition à la pan-hérésie de l'œcuménisme, condamnant l'esprit d'innovation tel qu'il a été manifesté dans le monde orthodoxe après 1920 par le Patriarcat Œcuménique de Constantinople, chef de file des activités pro-hérétiques.

Ainsi, dans son rapport sur l'ensemble des Églises autocéphales, qui fut lu au deuxième Sobor de l'Église orthodoxe russe à l'étranger à Sremski Karlovci, en Yougoslavie, en 1938, et qui avait pour sujet principal "Le déclin du Patriarcat de Constantinople", le Saint disait, entre autres :

"Le prestige moral des patriarches de Constantinople est, de même, tombé très bas en raison de leur extrême instabilité en ce qui concerne les affaires de l'Église. Ainsi, le patriarche Meletios IV (Metaxakis) a convoqué un "Synode panorthodoxe", composé des représentants de différentes Églises, qui a décidé de l'introduction du nouveau calendrier. Cette décision a provoqué un terrible schisme parmi les chrétiens orthodoxes. Ayant perdu sa signification en tant que pilier de la vérité, et étant devenu par sa propre faute une source de division, et étant en même temps possédé par un amour démesuré du pouvoir, [le Patriarcat Œcuménique] présente un spectacle pitoyable, qui rappelle une des pires périodes de l'histoire du trône de Constantinople"3.


L’incident suivant a été tiré du recueil des miracles de saint Jean publié dans une édition spéciale du périodique américain The Orthodox Word4 à l'occasion du vingtième anniversaire de son repos. Ce miracle, comme deux autres qui le suivent, a été envoyé pour publication le 2/15 avril 1986, par celle qui en a été témoin, et qui a signé de son nom "Nadezhda, Nonne pécheresse, Seattle, Washington". Il s'est produit au début de l'année 1970. Il a également été imprimé dans un livre publié par les mêmes éditeurs sous le titre Blessed John the Wonder-Worker (Platina, CA : St. Herman of Alaska Brotherhood, 987, pp. 296-297) comme miracle no. 36 d'une série qui compte une centaine de miracles. Il est intitulé

"Protection de trois garçons orthodoxes. Adam Russell"

"J'étais une chrétienne orthodoxe récemment baptisée, enceinte de mon premier enfant. J'avais vingt-trois ans. Comme beaucoup de convertis qui n'ont jamais connu Vladika Jean, après avoir lu sa Vie - les guérisons qu'il a opérées de son vivant, les orphelins qu'il a sauvés, les personnes en difficulté qu'il a aidées, les communautés orthodoxes qu'il a fondées à lui tout seul parmi les Français, les Hollandais, les Chinois, les Irlandais, les Philippins [sic], les Japonais, etc... - j'ai développé un amour et une dévotion immenses son égard. Ainsi, lorsque je priais Dieu, sa Mère et les saints pour obtenir une direction, j'incluais toujours le bienheureux Jean dans mes prières.

Vivant en face du presbytère de l'église Saint-Nicolas à Seattle où le bienheureux Jean est mort, je me sentais honorée de connaître un "saint moderne" et privilégiée de participer à la Panikhida pour lui chaque jeudi dans la petite pièce où il est mort. Avec révérence, j'ai embrassé la chaise dans laquelle il est mort, sa kamilavka, ses robes épiscopales et son chotki. L'un de ses enfants spirituels, George Kalfov, était habituellement là, chantant avec le vieux prêtre Andrew.

En tant que convertie, je croyais en l'Église orthodoxe mais je ne comprenais pas l'importance de l'ancien calendrier. Alors, enceinte, sachant que mon enfant naîtrait autour de Noël, j'ai prié la Mère de Dieu et saint Jean pour que mon enfant naisse le jour du "vrai Noël". Le 25 décembre [selon le nouveau calendrier] est passé et le 7 janvier [Noël selon l'ancien calendrier] approchait. Je commençais à m'enthousiasmer, mais je n'aurais jamais imaginé que je vivrais les choses qui m'attendaient !

Je ne pouvais plus monter les escaliers du presbytère car c'était mon dernier mois avant l'accouchement, alors j'ai prié Vladika avec encore plus de ferveur. Quelques jours avant le 7 janvier, j'ai été réveillée par un phénomène étrange. (Mon mari Melchisédek dormait à côté de moi.) Ma chambre était complètement enveloppée d'une lumière blanche magnifique et inhabituelle. Je pensais que j'étais réveillée et pourtant je me sentais étrange, comme si j'étais au Paradis. Une religieuse en blanc s'est agenouillée devant mon lit, à côté du berceau pour bébé - je n'ai pas pu voir son visage car elle était prosternée. Et puis j’ai vu, Vladika, dans sa robe blanche éclatante, debout sur le seuil de ma porte. Je savais que c'était lui [sic] parce que je pensais à lui. Il était petit, son visage était brillant bien qu'il le cachât par la cloison du couloir, et de sa main droite il me bénissait. Cette vision n'a duré qu'un instant. Je crois que la religieuse en blanc était Sainte Elisabeth Feodorovna [la Grande Duchesse et Nouvelle Martyre] parce que je pensais aussi à elle.

À 3 heures du matin, le 7 janvier 1970 [Noël selon le calendrier orthodoxe], les douleurs de l'accouchement ont commencé et, à ma grande joie, à 16 heures, notre fils Adam est né. J'ai glorifié Dieu, la Theotokos et bien sûr les Saints Jean et Elisabeth !

 J'essaierai de rester fidèle à l'Ancien Calendrier, et pour moi il n'y a pas de doute !"

 

 Notes

Cf. Ορθόδοξος Ένστασις και Μαρτυρία Nos. 22-23 (January-June 1991), pp. 286-290.

1. Voir :  the short biography in Άγιος Κυπριανός, Nos. 209-211 (May-July 1986), pp. 39-40, et aussi: Saint John the Wonderworker.

2. Orthodox News, No. 11 (July 1986), p. 1.

3. The Orthodox Word, Vol. VIII, No. 4 (45) (July-August 1972), p. 177.

4. The Orthodox Word, Vol. XXII, No. 2 (127) (March-April 1986), pp. 75-76. Il convient de noter que l'année précédant son décès, saint Jean a donné sa bénédiction pour la publication du premier numéro du périodique en question.

Traduction de Justine